segunda-feira, 23 de março de 2009

Sur la Place du Monde/Na Praça do Mundo - Une Histoire de Bretagne


Une fin d'après-midi de juillet à Setúbal, au Espaço Aberto de Bela Vista.
Fiona m'a invité à venir assister à la dernière répétition avant le spectacle que le groupe donne le soir même à l'occasion de la Feira de Sant’Iago. C'est à cette occasion que je rencontre La Payita. Cette soirée sera spéciale car Araquerar doit danser avec un groupe de jeunes gitanes, les Gipsy Stars, (j'imagine qu'elles ont entre 9 et 12 ans) qui pratiquent, elles, la danse du ventre dans un atelier proposé par le centre social. Pour les jeunes filles, c'est l'occasion de clore leur saison de danse par un spectacle.

Bela Vista ...

Des immeubles haut de trois ou quatre étages. Du linge pend aux fenêtres. Quelques personne s'activent par-ci, par-là. Un quartier populaire ordinaire peuplé de gitans sédentarisés ou en voie de sédentarisation m'explique La Payita. Un quartier dont la réputation est d'être difficile. Au milieu des immeubles, donc, le Espaço Aberto.

L'énergie...

A notre arrivée, les jeunes gitanes et une grand-maman nous attendent. Les filles sautent au cou de La Payita et de Fiona. Et puis comme nous nous approchons de la porte d'entrée, la grand-mère, qui est restée en retrait jusqu'à présent, commence soudain à crier et à pleurer. Tout ça, en se tenant un sein. Moi je ne parle pas du tout Portugais. A voir la dame geindre comme cela, toujours en se tenant la poitrine, j'imagine le pire et je me dis qu'elle a du être poignardé et que la soirée commence assez mal. J'observe La Payita. Elle n'a pas l'air de s'émouvoir de l'état de la femme (cela me rassure un peu) et règle la situation en 10 minutes de dialogue. Plus tard j'aurais l'explication du drame: la femme venait se plaindre, à sa manière à elle, que sa petite-fille n'ait pas été inscrite comme danseuse dans le spectacle.

Il faut bien l'avouer, tout le monde est un peu excité en cette fin d'aprèsmidi. Les jeunes comme les vieux. C'est qu'il reste beaucoup de choses à faire d'ici la représentation de ce soir: répéter les chorégraphies, régler les derniers détails vestimentaires, s'habiller, se maquiller, se coiffer, boire un coup et diner.

Une fois dans le bâtiment, je fais connaissance avec les autres membres de Araquerar. Partout, ce n'est que défilé de demoiselles qui ont toutes l'air plus pressées les unes que les autres. Des différentes salles, nous parviennent tantôt de la musique, tantôt des bruits de talons qu'on fait claquer par terre en rythme, tantôt le joli tintement des foulards des danseuses du ventre, tantôt des conversations animés ou des éclats de rires. Finalement j'approche de la salle de répétition. Je découvre une dizaine de femmes qui écoutent soit leur prof de Flamenco soit leur prof de Danse du Ventre. Toutes ont le visage concentré et marqué par les efforts physiques qu'impose la danse. La musique reprend, et j'observe, ravi, la dernière répétition.

Une histoire de femmes...

La Payita m'a demandé d'écrire mes impressions à propos de cette soirée. Après y avoir réfléchi, au risque de la décevoir, ce que je retiens de cette soirée, de ce projet, est une histoire de femmes. Une belle histoire où du début à la fin, les hommes n'ont pas leur place - relégués au second plan, catégorie spectateurs... Pourtant nous n'avons pas affaire à des militantes féministes. Les participantes à ce projet n'ont pas consciemment rejeté les hommes au nom d'une éventuelle guerre des sexes. Mais il se trouve que c'est comme ça. D'un bout à l'autre, ce sont des femmes qui se sont prises en main et qui ont créé ce spectacle, cet évènement. Des femmes de Setúbal ou d'ailleurs. Deux travailleuses sociales qui ont associé leur passion à leur boulot, une gitane qui décide de s'émanciper en devenant professeur de Flamenco, la professeur de Danse du Ventre, les jeunes filles gitanes, une étudiante de l'université de Lisbonne, et d'autres encore dont je n'ai pas retenu l'activité. Toutes sont venues avec leur histoires. Toutes ont décidé ensemble de donner un spectacle.

Je sais que La Payita s'en fout sans doute un peu de cette affaire de femmes. Elle, ce qu'elle souhaite c'est que je parle des jeunes gitanes, de l'intégration de leur communauté grâce à des actions comme celle-là. J'y viens, j'y viens...

L'action sociale...

Vous auriez du voir le sourire des jeunes filles pendant qu'elles dansaient. Vous auriez du voir la fierté des mères, des frères et des soeurs en regardant les Gipsy Stars. Dans la foule de spectateurs, j'ai pu observé tout ça. Les mamans avec un petit dans un bras et un dans la poussette, les grandes soeurs très coquettes, les pères un peu en retrait. Tous s' étaient fait beaux pour l'occasion et tous ont rejoint la scène quand le groupe a invité la foule à venir danser sur scène à la fin. Gitans ou pas, tout le monde s'y est mis. Unis dans la danse. Est-il besoin de rajouter autre chose?

Y a-t-il eu des caméras ce soir-là pour filmer le résultat de ce travail? Je ne sais pas, j'espère. Peutêtre, ainsi, auront-elles montré que dans ce quartier gitan, pas moins qu'ailleurs, il se passe aussi de belles choses.

On n'est pas le produit d'un sol, on est le produit de l'action qu'on y mène” disait un penseur de par chez moi. Ce soir-là, j'ai envié Araquerar et les Gipsy Stars d'être le produit de Bela Vista, Setúbal.

Erwan







Um fim de tarde de Julho em Setúbal, no Espaço Aberto em Setúbal.

A Fiona tinha-me convidado a ver o último ensaio antes do espectáculo que o grupo daria na mesma noite por ocasião da Feira de Sant’Iago. Foi nesta altura que encontrei La Payita. Esta noite será especial pois as Araquerar devem dançar com um grupo de jovens ciganas, as Gipsy Stars, (imagino que elas tenham entre 9 e 12 anos), que praticam a dança do ventre num atelier proposto pelo Espaço Aberto. Para as jovens, esta é a altura de encerrar o período das danças com um espectáculo.

Bela Vista...

Prédios altos de três ou quatro andares. Roupa estendida nas janelas. Algumas pessoas apressam-se por aqui e por ali. Um bairro popular simples povoado de ciganos sedentarizados ou em vias de sedentarização, explicou-me a Payita. Um bairro cuja reputação é a de ser difícil. No meio dos prédios está, portanto, o Espaço Aberto.

A energia…

À nossa chegada, as jovens ciganas e uma avó esperavam-nos. As raparigas saltam ao pescoço da Payita e da Fiona. E à medida que nos aproximamos da porta de entrada, a avó que ficou para trás até agora, começa subitamente, a gritar e a chorar. Tudo isto, agarrando-se a um seio. Eu não falo português. Ao ver a senhora gemer assim, agarrando-se ao peito, imagino o pior e pensei que ela tinha sido esfaqueada e que a noite começava mal. Observo a Payita. Ela não parece emocionar-se com o estado da senhora (o que me sossega um pouco) e trata da situação com 10 minutos de diálogo. Mais tarde teria a explicação do drama: a senhora vinha queixar-se, à sua maneira, que a sua neta não tinha sido inscrita como bailaora no espectáculo.

Devo confessar, todo a gente estava um pouco excitada neste fim de tarde. Tanto os jovens como os mais velhos. É que ainda há muitas coisas para preparar para a apresentação de logo à noite: ensaiar as coreografias, acertar os últimos detalhes das roupas, vestir-se, maquilhar-se, pentear-se, beber um copo e jantar.

Uma vez no edifício, travo conhecimento com os outros membros das Araquerar. Por todo o lado, é um desfilar de raparigas que têm um ar apressado, umas mais que outras. Nas diferentes salas, chega-nos ora música, ora ruído de sapateado, que fazem estalar no chão o ritmo, ora um lindo tingir de lenços das dançarinas do ventre, ora conversas animadas ou de gargalhadas. Finalmente, aproximo-me da sala de ensaio. Descubro uma dezena de mulheres que escutam ora a professora de Flamenco ora a professora de Dança do Ventre. Todas têm a face concentrada e marcada pelo esforço físico que a dança impõe. A música retoma e observo, contente, o último ensaio.

Uma história de mulheres…

A Payita pediu-me para escrever as minhas impressões a propósito desta noite. Depois de a recordar, e arriscando-me a decepcioná-la, o que retive dessa noite, deste projecto, é uma história de mulheres. Uma bela história de onde, do princípio ao fim, os homens não têm lugar – relegados para segundo plano, na categoria de espectadores… Contudo, não estamos perante feministas militantes. As participantes neste projecto não rejeitaram conscientemente os homens em nome de uma eventual guerra de sexos. Mas acontece que é assim. De uma ponta à outra, são mulheres que se autonomizaram e que criaram este espectáculo, este acontecimento. Mulheres de Setúbal ou de sítios próximos. Duas trabalhadoras sociais que associaram a sua paixão ao seu trabalho, uma cigana que decidiu emancipar-se tornando-se professora de Flamenco, a professora de Dança do Ventre, as jovens ciganas, uma estudante universitária de Lisboa e outras de que não retive a actividade. Todas chegaram com a sua história. Todas decidiram juntas dar um espectáculo.

Eu sei que La Payita está-se talvez nas tintas para esta história de mulheres. O que ela queria é que eu falasse das jovens ciganas, de integração da sua comunidade graças a acções como esta. Já vou, já vou…

A acção social…

Deveriam ter visto o sorriso das jovens raparigas enquanto dançavam. Deveriam ter visto o orgulho das mães, dos irmãos e irmãs admirando as Gipsy Stars. Na multidão de espectadores, pude observar tudo isto. As mães com um pequenote ao colo e outro num carrinho de bebés. As irmãs, enfeitadas, os pais um pouco retirados, apreciando. Todos se tinham alindado para a ocasião e todos se aproximaram do palco quando o grupo convidou a multidão para ir dançar ao palco no final. Ciganos ou não, todo o mundo esteve no palco, unidos pela dança. Será necessário acrescentar mais alguma coisa?

Houve câmaras nesta noite para filmar o resultado deste trabalho? Não sei, mas espero que sim. Talvez assim elas pudessem mostrar que neste bairro cigano, como em qualquer outro, também acontecem coisas lindas.

Não somos apenas o produto de um solo, somos o produto da acção que nele se instaura”, díria um pensador da minha terra. Nessa noite invejei as Araquerar e as Gipsy Stars de serem o produto da Bela Vista de Setúbal.






Un Olé! avec Duende pour Myrna, pour la magie des mots, et pour Betty, pour la magie des images. Tâches difficiles celles des deux...


quarta-feira, 18 de março de 2009

Na Praça do Mundo/Sur la Place du Monde - Uma História da Lusitânia


Dia 26 de Julho de 2008, Feira de Sant’Iago. As Araquerar, num espectáculo com as Gipsy Stars. Na Praça do Mundo, espaço de saberes e de afectos, local de encontros entre culturas.

Mas esta história começa no dia antes. Uma festa na família. Entre cantigas de parabéns e crianças felizes, três das Araquerar ensaiavam no chão de cimento do pátio: a Fiona, a Loira e uma Payita. A família a avaliar sapateados e braceos naquele tablao improvisado.

E entre os espectadores, um convidado diferente. Da Bretanha. O olhar tímido, mas curioso. O chapéu preto na cabeça. A perscrutar tudo. A perguntar tudo. A Festa Lusa, como a vivemos? Entre febras e entremeadas no fogareiro, a comer a tarte vegetariana. Entre sevilhanas e rumbas cubanas, a dançar connosco a "Marcha do Vitória". Ali, naquela Praça do Mundo.

O dia seguinte. O encontro no Espaço Aberto marcado para as 17 horas. Para ensaiarmos com as chaborrilhas. O espectáculo era às dez da noite. Jantávamos uns frangos assados, a salada para os vegetarianos; e os Mojitos a La Payita, pela primeira vez apresentados às Araquerar. A Feira ficava num local próximo, tínhamos cartões de estacionamento. Tudo estava controlado. Tínhamos tempo...

À hora combinada cheguei ao Espaço Aberto, acompanhada da Fiona e do Amigo da Bretanha. Encostadas ao grande portão verde, as Gipsy Stars esperavam-nos, impacientes. Encostada à parede, uma avó cigana gritava. O traje escuro, as mãos na cabeça. Na cara das chaborrilhas, a apreensão estampada. Quando me aproximei percebi o motivo da fúria. Tinham-lhe dito que a neta não podia participar no espectáculo por ter faltado a um ensaio. A avó gritava, colérica... Se a neta não ia, nenhuma iria, nem que as arrastasse dali para fora pelos cabelos!

E naquele momento, fiz o que tantas vezes tenho feito neste meu caminho com a Comunidade Cigana: agi intuitivamente. E numa pantomina mais ou menos sintónica com a da avó, agarrei nos meus cabelos e disse-lhe: “Não lhes arranque os cabelos, que elas têm de estar bonitas para bailar. Arranque os meus!” E esqueci-me que também ia dançar... A avó esboçou um sorriso. Começámos a conversar. O assunto esclareceu-se. Bailávamos todas! Começo a abrir o portão. Ao meu lado, o Amigo da Bretanha. Translúcido, o olhar perplexo. A perscrutar tudo. E a perguntar tudo. Mais tarde...

Ensaiámos. Convivemos. Reforçámos laços. Bailaoras grandes e bailaoras pequenas. As Gipsy Stars foram mais cedo para o local. Tinham transporte cedido pela organização. E nós? Tínhamos tempo! Os cartões de estacionamento, santo e senha para entrar na Feira. Vestíamo-nos lá. Fomos jantar. Convivemos. Reforçámos laços. As Araquerar e os convidados diferentes: o Amigo da Bretanha e o Amigo da Carla (que descobri noutra aventura ser exímio bailaor de Kizombas!).

Seriam umas oito da noite quando vendo-nos envolvidos na conversa, alerto a Sónia - a professora - para a necessidade de nos maquilharmos. Apesar dos cartões, estacionar no recinto da Feira nunca é fácil. Responde-me no seu estilo que já conheço tão bem: “Temos tempo!”... Começa o frenesim de telefonemas e mensagens no meu telemóvel. Com a Catizz, do outro lado do espectáculo, na Praça do Mundo. A alinharmos relógios e nervos de quem tem a pesada tarefa de dinamizar um espectáculo. Eu, do lado de fora. Ela, do lado de dentro. A ansiedade em sintonia cósmica...

Pelas nove da noite, o telefonema fatídico. A Catizz subitamente transformada em arauto da desgraça. Os cartões de estacionamento só funcionavam até às oito! O nosso santo e senha a esfumar-se num telefonema! A correria para nos maquilharmos, a decisão no momento de nos vestirmos ali. Só calçávamos os sapatos no camarim da Praça do Mundo. O frenesim... O pânico... Não temos tempo!!!!

Enfiámo-nos nos carros. Conduzimos que nem loucos. Demos voltas e voltas aos parques de estacionamento da Feira. Percorremos metros e metros de chão o caminho até à entrada, local de encontro, vestidas e maquilhadas, com as mochilas às costas... Esbaforidas, subimos a ladeira íngreme até à Praça do Mundo. Passava e muito das dez e meia da noite...

E lá estava ela: a Praça do Mundo! Numa elevação, stands a representarem diferentes locais do planeta, diferentes culturas, diferentes saberes. Num dos extremos, o palco pequeno. Atrás dele, uma ribanceira. Se nos enganássemos no sapateado, rebolávamos pelas silvas e aterrávamos, sei lá!, nos carrinhos de choque? A ladear o palco, uma árvore. As chaborrilhas já lá estavam, no camarim, impacientes e nervosas. As famílias também. Sentadas nas poucas cadeiras que existiam, em pé no espaço exíguo, penduradas na árvore, impacientes e nervosas...

E nós, nervosas e impacientes, o nervosinho no estômago, começamos a dançar. A sensação inebriante. Um mundo de gente. A corresponder. A bater as palmas a compás, a jalear... Saímos do palco. Era a vez de brilharem as Gipsy Stars. Dirigimo-nos ao camarim. Pelo caminho sou atropelada pela Catizz, em pânico: “Mas vocês já não voltam?!?”. Não lhe tinha dito que mudávamos de roupa enquanto as Gipsy Stars actuavam!

Mas voltámos. E bailámos, grandes e pequenas, num mesmo Duende... E o público a jalear, pendurado na árvore, a tirar fotografias e a filmar. A dançar connosco num palco que subitamente se esticou, como nos livros do Harry Potter, para nos acolher a todos, Cidadãos do Mundo, na Praça do Mundo...

No final, a conversa com as mulheres ciganas. A pedirem-nos tertúlias, momentos de cumplicidade e afectos. Para trocarmos ideias e experiências. E uma chaborrilha, agora mulher casada, a mesma que me disse há muitos anos atrás - “Ayyy… Então pra quêi? O mundo vai acabar no ano dois mili!!”, quando a desafiei a integrar uma turma de currículos alternativos... Agora a dizer-me: “Vocês a bailar não se ficam atrás das ciganas!” E o orgulho que senti...

Deixámos a Praça do Mundo com a certeza que tinha acontecido ali um dos nossos melhores espectáculos. Não tanto pelo que tinha acontecido em cima do palco, mas pelo espectáculo à volta dele. Resolvemos ficar mais um pouco por lá. Eu, a Fiona e o Amigo da Bretanha. Este, de olhar tímido mas curioso. A perscrutar tudo. A perguntar tudo. Sobre nós. Sobre a nossa cultura. Sobre os Ciganos.

No final da noite, a confirmação de uma amizade improvável entre uma paya nova e uma paya velha, com o santo e senha “Lo Bueno y lo Malo”, as pipocas espalhadas no tapete do carro... E o vislumbre de um dia estas histórias de encontros entre culturas, de trocas de saberes e afectos, chegarem a outros lugares desta grande Praça que é o Mundo.

La Payita





Le 26 juillet de 2008, à la Foire de Sant’Iago. Les Araquerar, dans un spectacle avec les Gipsy Stars. Sur la Place du Monde, espace de savoirs et d’affects, lieu de rencontres de cultures.

Mais cette histoire commence le jour précédent. Une fête de famille. Entre chansons de félicitations et enfants heureux, trois des Araquerar répétaient sur le sol en ciment de la cour : Fiona, la Blonde et une Payita. La famille évalue les calcaneos e braceos sur ce tablao.

Et, parmi les spectateurs, un invité différent. De la Bretagne. Un regard timide, mais curieux. Le chapeau noir sur la tête. Scrutant tout. Questionnant tout. La Fête Lusitane, comment on la vivait ? Parmi grillades de porc sur le charbon, mangeant une tarte végétarienne. Entre sévillanes et rumbas, dansant avec nous la "Marcha do Vitória". Là, sur cette Place du Monde.

Le jour suivant. Le rendez-vous dans l’Espaço Aberto à 17 heures. Pour répéter avec les chaborrilhas. Le spectacle est à 22 heures. On a dîné quelques poulets rôtis, la salade pour les végétariens; et les Mojitos à la Payita, pour la première fois présentés aux Araquerar. La Foire était dans un endroit proche, on avait des cartes de stationnement. Tout était contrôlé. On avait du temps…

A l’heure combinée je suis arrivé à l’Espaço Aberto, accompagnée para Fiona e l’Ami de Bretagne. Tenues sur le grand portail vert, les Gipsy Stars nous attendaient, impatientes. Tenue contre le mur, une grand-mère gitane criait. La vêtue foncée, les mains sur la tête. Sur le visage des chaborrilhas, l’appréhension marquée. Quand je me suis approchée, j’ai perçu le motif de la colère. On lui avait dit que la petite-fille ne pourrait pas participer au spectacle car elle avait manqué une répétition. La grand-mère criait, en colère… Si sa petite-fille n’allait pas au spectacle, plus personne n’y irait, ni que pour cela elle les tirerait par les cheveux !

Et à ce moment, j’ai fait ce que maintes fois je fait, sur ce chemin avec la Communauté Gitane: j’agi intuitivement. Et avec une pantomime plus au moins syntonisée avec celle de la grand-mère, j’ai attrapé mes cheveux et je lui ai dit: "Ne les tirez pas les cheveux, car elles doivent restées jolie pour aller danser. Arraché plutôt les miens!" En oubliant que moi aussi j’allai danser. La grand-mère a laissé deviné un sourire. On a causé. L’affaire s’est réglée. On danserait toutes! Je commence à ouvrir le portail. A mes côté, l’Ami de Bretagne. Translucide, le regard perplexe. Scrutant tout. Et questionnant tout. Plus tard…

On répétait. On conviait. On renforçait les liens. Grandes bailaoras et petites bailaoras. Les Gipsy Stars furent plus tôt vers le lieu du spectacle. Elles avaient un transport cédé par la mairie. Et nous ? On avait le temps ! Les cartes de stationnement, le saint et le mot de passe pour entrer dans la Foire. On se vêtirait là-bas. Nous sommes allées dîner. On conviait. On renforçait les liens. Les Araquerar et les invités différents : l’Ami de Bretagne et l’Ami de Carla (que j’ai découvert être, dans une autre aventure, un grand bailaor de Kizomba!).

Vers 20 heures, bien au milieu d’une bonne causette, j’alerte Sónia – notre professeur – du besoin de nous maquillées. Malgré les cartes, stationner dans le parc de la Foire n’est jamais facile. Elle me réponds dans son style que je connais bien: "On a le temps!"…

La frénésie des coups de téléphones et de messages commence sur mon portable. Avec Catizz, du côté du spectacle, sur la Place du Monde. On règle nos montres et nos nerfs…on est a la tâche de dynamiser un spectacle. Moi, du dehors. Elle, du dedans. L’anxiété en syntonie cosmique…

Vers 21 heures, le coup de téléphone fatidique. Catizz subitement transformée en héraut de malheur. Les cartes de stationnement ne fonctionnent que jusqu’à 20 heures. Notre saint et notre mot de passe entrain de s’envoler en un coup de fil. Notre cours pour nous maquiller, la décision du moment de nous vêtir sur place. On ne chausserait nos souliers de danse que dans la cabine de la Place du Monde. La frénésie….La panique…. On n’a pas le temps !!!!

En s’enfilent dans nos voitures. Non conduit comme des folles. On tournent et on tournent dans les parques de stationnent cherchant une place. On parcours des mètres et des mètres de sols du chemina jusqu 'à l’entrée, rendez-vous, vêtues et maquillées, avec nos sacs à dos… Epoustouflées, on monte la colline jusqu 'à la Place du Monde. Il passait les 22h30…

Mais la voici: la Place du Monde! Sur une élévation, stands qui représentaient quelques différents locaux du planète, différentes cultures, différents savoirs. Dans un coin, le petit plateau. Derrière, une petite falaise. Si on se trompait dans les calcaneos, on roulerait sur les brousses et on atterrerait… dans voitures du carrossel? Á côtoyer les plateaux, se trouvait un arbre. Les chaborrilhas y étaient déjà, dans la cabine, impatientes et nerveuses. Les familles aussi. Assises sur les quelques chaises qui existaient, debout dans un espace exiguë, pendues sur l’arbre, impatientes et nerveuses…

Et nous, nerveuses et impatientes, la nervosité dans l’estomac, on commence à danser. La sensation inébriante. Un monde gens. A correspondre. A claquer des mains au compás, a jalear… On sort du plateau. C’était la fois des Gipsy Stars de briller. On se dirige à la cabine. Sur le chemin je suit bousculée para Catizz, paniquée: "Mais vous ne revenez plus?" Nous ne l’avions pas dit qu’on allait changer de vêtement pendant que les Gipsy Star dansaient!

Mais on est revenues. Et on a danser, grandes et petites, dans un même Duende… Et le publique à jalear, pendu sur l’arbre, tirant des photos et filmant. Dansant avec nous sur un plateau subitement élargi, comme dans les livres de Harry Potter, pour nous accueillir à tous, Citoyens du Monde, dans la Place du Monde…

Au final, les causettes avec les femmes gitanes. Demandant des "tertúlias" (des soirées causettes), moments de complicités et d’affects. Pour échanger des idées et des expériences. Et une chaborilha, maintenant mariée, la même qui m’avait dit quelques années avant: "Ayyyy….Alors pourquoi ? Le monde va finir dans l’an 2000 !", quand je l’avait défiée à intégrer une classe de curriculum alternatifs… Maintenant me disant: "Vous danser pas plus mal que nous!" Et la fierté que j’ai sentie…

On a laissé la Place du Monde avec la certitude d’être arriver là un de nos meilleurs spectacles. Non pas à cause de la performance sur le plateau, mais plutôt à cause du spectacle auteur de lui. On resta un peu plus. Pour savourer ce moment. Fiona, moi et l’Ami de Bretagne. Celui-ci, de regard timide mais curieux. Scrutant tout. Questionnant tout. Sur nous. Sur notre culture. Sur les Gitans.

Vers la fin de la soirée, la confirmation d’une amitié improbable entre une paya jeune et une paya âgée, avec un saint et un mot de passe "Lo Bueno y lo Malo", les pops-corns éparpillés sur la moquette de la voiture… Et l’aperçu qu’un jour, ces histoires de rencontres de cultures, d’échange de savoirs et d’affects, arriverait à d’autres lieux de cette Place que c’est le Monde.




Um Olé! com Duende para a Myrna, pela magia das palavras, e à Betty, pela magia das imagens. Tarefa difícil a das duas...

Histórias afectivamente relacionadas:
Las Araquerar - http://pachadrom.blogspot.com/2008/09/las-araquerar.html
As Gipsy Stars - http://pachadrom.blogspot.com/2008/11/as-gipsy-stars.html
Lo Bueno y lo Malo - http://pachadrom.blogspot.com/2008/10/lo-bueno-y-lo-malo.html

sábado, 14 de março de 2009

Nenucos


Desafiei um amigo contar-me o seu "pachadrom cigano". Por alturas do Natal, apercebi-me de que na sua lista de compras constava um "Nenuco Aniversário" , um presente especial para uma chaborrilha de 2 anos. E a pergunta impôs-se: como acaba um curioso das relações sociais às voltas com um presente de Natal para uma das mais importantes relações, a que se constrói a partir do respeito pelas diferenças culturais?

E o LB penou uma história...


"Na Vida ocorrem encontros inesperados, em locais improváveis, muitas vezes resultando na criação de laços e relações pessoais igualmente inesperadas e, à partida, igualmente improváveis. Como se uma série de acontecimentos, que não estando ou não parecendo estar interligados, se conjugassem e convergissem a para um determinado momento. Essa análise, conseguimos fazê-la, olhando para trás, reflectindo sobre as coincidências, refazendo todo o percurso.

Foi-me pedido que escrevesse acerca de um desses encontros inesperados e improváveis...

No início de 2002, trocava o conforto do escritório de uma agência de media e um grupo de pessoas, que há muito se tinham tornado mais do que meros colegas de trabalho (ainda hoje somos amigos), por um novo desafio. Menos confortável, mas de longe mais aliciante e mais adequado às minhas expectativas pessoais, profissionais e académicas. Pouco mais sabia acerca do emprego a que me havia candidatado, além da sua designação e que se tratava de um programa que visava a “prevenção da criminalidade e inserção dos jovens de bairros degradados e a formação pessoal, social, escolar, profissional e parental dos mesmos”.

Fui seleccionado. De Media Planner, passava a Técnico de Bairro. Da Quinta da Fonte (Oeiras), deslocava-me para o bairro da Bela Vista (Setúbal). Os meus novos colegas de trabalho: quatro Mediadores Jovens Urbanos (MJU’s)*. Uma equipa de trabalho tão distante da convencionalidade a que estava habituado. Multi-étnica. Multi-cultural. Dois africanos; um cigano; um afro-timorense e eu, o luso. Este foi o meu encontro inesperado.

Durante esse tempo, fomo-nos conhecendo e estreitando relações de companheirismo, a par da relação laboral que nos tinha agregado na mesma equipa. E uma vez mais, este grupo de pessoas tornou-se para mim algo mais do que meros colegas de trabalho.

De todos, foi com o meu colega de etnia cigana que vim a desenvolver uma maior relação de proximidade que evoluiu para Amizade. Muitos foram os momentos em que discorríamos sobre os mais variados assuntos: diferenças culturais; crenças religiosas; assuntos quotidianos... Procurando a cada frase, a cada tema, satisfazer a curiosidade recíproca de quem se está a conhecer, de quem tem um Mundo de questões guardadas, muitas vezes apoiadas em imagens distantes e tão erradas. E foi toda uma descoberta de imensas afinidades que esbateram diferenças, que anularam diferenças. E compreendidas as diferenças que restaram, ambos enriquecemos com elas e aprendemos a respeitar o Outro.

Cigano e Senhor. Calón e Gadjó. Amigo e Amigo.

Essa ligação, mantivemo-la mesmo depois de ele abandonar o programa e de eu ter sido transferido para uma nova equipa, num novo território. E algumas vezes, além dos telefonemas e troca de mensagens de telemóvel, combinávamos encontrar-nos para tomar café, de cada vez que um de nós estava de passagem na área de residência do outro. E foi num desses momentos, numa tarde em que tinha ido a Setúbal, que decidi fazer um desvio ao bairro da Bela Vista. Revisitar o bairro. Reviver recordações. Reencontrar o amigo.

Encontrámo-nos na rua onde ele vivia. Estacionei. Saí do carro. Ele atravessou na minha direcção, trazendo o seu filho ao colo, e um sorriso que eu retribuí. Um abraço. A inevitável viagem pelos tempos em que trabalhámos juntos, a constatação irónica daquilo que tantas vezes eu lhe tinha profetizado para o futuro, como se fosse eu o cigano capaz de lhe ler a sina e antever-lhe o Destino: “- Não faltará muito tempo para te casares, ter filhos e te tornares Pastor do Culto Evangélico”. E ali estava ele, casado, com um filho, frequentador cada vez mais assíduo e com desempenho de responsabilidade dentro da sua congregação religiosa.

Mas as minhas capacidades divinatórias não previram o convite que, à queima, ele subitamente me dirigiu: “- Vamos fazer um acordo – disse – quando eu tiver o meu próximo filho, tu serás o padrinho. E eu, serei o padrinho do teu, quando tiveres um!”

Não queria acreditar no que ouvia! Eu, um pailho acabava de ser convidado a ser padrinho de uma criança cigana?! E senti-me duplamente honrado. Aquele convite trazia consigo a total e derradeira afirmação de que as diferenças são um mero preconceito; que a Amizade está para lá de questões mesquinhas que tantas vezes criam barreiras desnecessárias e tão estúpidas.

E aceitei! Aceitei com toda a convicção! E afirmei a honra que ele acabara de me conceder.

Aquele compromisso, ali firmado naquela tarde, naquele local tão improvável, veio a ser concretizado meses mais tarde.

E hoje, sou padrinho de uma linda menina, que tem no seu segundo nome, o meu segundo nome na versão feminina. Porque foi essa a forma que me ocorreu de afirmar o compromisso que assumi, de dizer orgulhosamente: Ela é a minha afilhada e tem o meu nome no seu. Porque naquela criança, no seu nome, está fundida a união do seu pai e do amigo do seu pai, agora, além de amigos, compadres. Naquele nome celebra-se a união entre Cigano e Senhor. Mais do que isso, a constatação que não tem de haver separação entre Cigano e Senhor.

E no último Natal, entre as compras habituais, havia um Nenuco para uma menina, que é a minha linda afilhada, o meu querido Nenuco."

LB


*MJU’s – jovens, preferencialmente, residentes nos bairros sujeitos a um período de formação. O trabalho dos MJU’s possibilitou a “proximidade e envolvimento dos jovens na reconstrução das suas relações com o meio envolvente bem como na dinamização de grupos formais e informais de jovens”.

“A chave do programa é a figura dos jovens mediadores urbanos e dos tutores, recrutados nos bairros vulneráveis, também eles com percursos de risco. Incluí-los na estratégia servia, ao mesmo tempo, três fins: dava-se-lhes um trampolim temporário para outros voos, tornavam-se modelos positivos para outros como eles e, por conhecerem o terreno, era-lhes mais fácil fazerem a ponte com os jovens que se pretendia influenciar. (…) Eram eles as melhores portas de entrada em bairros”

http://www.acidi.gov.pt/modules.php?name=News&file=print&sid=439